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Séminaire secondaire 9 - La musique

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Séminaire secondaire 9 - La musique Empty Séminaire secondaire 9 - La musique

Message  Thomas d'Azayes Ven 7 Jan - 14:22

Hardouin a écrit:Art sacré : la musique


1) Introduction :

La musique est l'art consistant à arranger et ordonner sons et silences au cours du temps. La musique est un Art supérieur, il est depuis longtemps au programme des plus prestigieuses académies d’Art. Ce cours va se découper en trois parties qui permettent de faire le tour et de définir la musique sacrée. Nous aborderons le thème général de la musique sacrée avec ces différentes composantes. Puis nous verrons que le chant occupe une place importante dans cet art religieux. Enfin nous ouvrirons notre exposé sur les instruments et les formations qui peuvent jouer de la musique sacrée.


2) La musique sacrée en général

A - La musique sacrée regroupe les genres musicaux associés d'une manière ou d'une autre aux pratiques religieuses aristotéliciennes. Le concept s'oppose donc à celui de musique profane qui enveloppe tous les autres genres, comme la cantilène, la ballade ou encore le rondeau.


« La musique est l'art qui sait le mieux exprimer l'indicible »

La musique sacrée est une musique où se manifeste le sacré et la transcendantale présence divine. Souvent inspirée par Dieu, elle vise en tout cas à le louer (à l’adorer) et à élever l’âme vers le divin de celui qui chante/joue et de celui qui écoute.

B - La musique religieuse désigne toutes formes musicales liées à toutes formes religieuses, se caractérise par le fait qu’elle est souvent consacrée par des textes (canoniques) ou par des sacrements religieux. Elle comprend plus particulièrement :

- la musique rituelle ou musique liturgique, qui est celle utilisée par les clercs dans le culte ordinaire, généralement au sein d’une Eglise;
Par exemple, un psaume récité selon la liturgie des heures (voir infra) est un morceau de musique rituelle ;

- et la musique dévotionnelle, qui peut être pratiquée par des laïcs et qui est un soutien au culte.


2) L’importance de la simplicité

Cette partie du cours est largement subjective, vous êtes prévenu !

A - Les dangers de la musique

Toute musique sacrée traditionnelle se doit d’être modale et doit donc reposer sur l'organisation d’intervalles de faible amplitude. Plus une musique est simple, plus elle exprime le langage naturel de l'esprit, plus elle a d'effet.

Car la musique peut être un danger pour celui qui cède davantage aux « plaisirs de l'ouïe » qu'à la pure louange dont elle devrait être la vassale. C'est ainsi que la décrit Saint Augustin dans Les Confessions, au chapitre XXXIII du Livre Dixième se défiant de la sensualité qui le distrait parfois de la prière ; il avoue à Dieu sa faiblesse :


« Les plaisirs de l'ouïe m'avaient enveloppé et subjugué plus tenacement, mais vous m'avez délié et libéré. Je me plais maintenant encore, je l'avoue, aux chants qu'animent vos paroles, lorsqu'ils sont exécutés par une voix agréable et savante, sans toutefois me laisser lier par eux et tout en gardant la liberté de me lever quand je le veux. (...) Parfois je crois leur accorder plus d'honneur que je ne devrais : je me rends compte que ces paroles saintes, accompagnées de chant, m'enflamment d'une pitié plus religieuse et plus ardente que si elles n'étaient sans cet accompagnement. C'est que toutes les émotions de notre âme ont, selon leurs caractères divers, leur mode d'expression propre dans la voix et le chant, qui par je ne sais quelle mystérieuse affinité les stimule. (...) D'autres fois je me défie exagérément de ce piège, et je m'égare par trop de sévérité : c'est au point qu'en ces moments je voudrais à tout prix éloigner de mes oreilles, et de celles de l'Eglise même, la mélodie de ces suaves cantilènes qui servent d'habituels accompagnements aux psaumes de David. Alors je crois plus sûre la pratique qui fut celle d'Athanase, l'évêque d'Alexandrie. Je me souviens d'avoir entendu dire qu'il les faisait réciter avec de si faibles modulations de voix que c'était plutôt une déclamation qu'un chant. »

(HRP : Ed. Garnier Flammarion, Garnier Frères 1964, pp 236-237)

B - Le plain-chant, seul chant valable

Il convient donc de favoriser un chant simple, sans volonté d'embellissement : le plain-chant, dont les caractéristiques sont les suivantes :
- a cappella,
- monodique, c’est-à-dire à une seule voix, non polyphonique,
- et modal, c’est-à-dire que chaque pièce est sans modulation harmonique et s'inscrit dans un cadre fixe.

Evidemment d’aucuns préfèreront des œuvres comme la célèbre Messe de Notre Dame (Guillaume de Machaut), mais la polyphonie est le plus souvent horriblement dissonante.


3) Les chants

CHANTER C’EST PRIER DEUX FOIS !!! comme disait l'autre.

A - Le chant joue un rôle fondamental dans l'histoire de la musique occidentale et dans celle de la musique religieuse.

La liturgie Aristotélicienne se divise en :

- Heures canoniales : qui scande la journée en heures canoniques, du matin au crépuscule, pratiquée surtout dans les monastères. Pendant les heures, les moines chantent surtout des hymnes dites strophiques avec une mélodie qui se répète de strophe en strophe ;

- liturgie de la messe : lors des grandes célébrations, la musique sacrée apporte avec elle son lot de rites et de cérémoniaux. La tradition veut alors que les textes du Livre des Vertus soient chantés (on parle de capitule) selon le choix de l’officiant :

- dans la psalmodie de l'antienne, les fidèles se divisent dans ce cas en deux groupes, chacun récite un verset différent du Saint Livre ;
- dans la psalmodie responsoriale , le soliste chante le verset et l'assemblée y répond toujours avec une phrase égale (choisie elle-aussi par l’officiant, e.g. Loué soit le Très-Haut), chantée en alternance entre soliste et chœur ;
- dans la psalmodie de l'alléluia , les fidèles chantent à l'unisson.

Pour les notes, l’officiant peut préférer :

- la récitation dite de l'accentus, une récitation du Livre avec une même note rebattue par syllabe ;
- la récitation dite de l'alléluia, une récitation du Livre avec une même note longue sur les voyelles ;
- la récitation dite de concentus, une récitation du Livre sur une mélodie qui se développe librement. Alors que l'accentus a une note pour chaque syllabe, le concentus peut présenter plus de notes pour chaque syllabe.

B - Divers chants aristotélicicien

- le Kyrie : la structure du Kyrie reflète souvent la symétrie et la concision du texte. De nombreux kyrie ont une structure ternaire Attention, le Kyrie, est certe en forme triptyque, mais chaque partie est dite trois fois, ce qui donne "Kyrie, Kyrie, Kyrie, Christos, Christos, Christos, Kyrie, Kyrie, Kyrie".
- le Credo: nous pouvons également le chanter ;
- les chants de louange, tels que le Gloria (gloire a dieu) ou le Te Deum ;
- la litanie (chant où l’on demande l’intercession des anges et des saints dans nos prières).

Des chants peuvent être aussi entonnés durant les processions (pèlerinage).

N.B : les chants dits ordinaires sont les parties immuables de l'office (cf. le credo).


4) Formations et instruments

A - Formation par excellence : la chorale[/i]

On retrouve les premières traces de chant durant les offices religieux dans des monastères. C’est donc les moines qui les premiers ont rendus grâce au Très-Haut en chantant. A cette époque, c’était des chœurs uniquement composé d’homme chantant à l’unisson et sur un seul ton (l’ordre grégorien en est un bon exemple). Un soliste pouvait également chanter une partie du texte. Très vite un engouement est né pour ces chants, les fidèles reprennent et le Saint Siege autorise officiellement le chant durant la messe. Puis au fils des années et au sein des communautés on a vu apparaitre des us et des coutumes. C’est comme cela que sont nées les (affreuses) polyphonies (combinaison de plusieurs voix indépendantes et pourtant liées les unes aux autres par les lois de l'harmonie.)

B - Les instruments :

La voix bien évidemment, mais aussi :

Les hauts instruments pour le plein air :
- la sacqueboute (le son qui en sort est horripilant !) ;
- le tambour (à utiliser modérément) ;
- la trompette (même conseil) ;
- la cornemuse (pour nos amis écossais) ;
- le cornet à bouquin (paraîtrait que Mgr Navigius sait bien en jouer) ;

Les bas instruments pour la musique d'intérieur :
- le luth (tout juste bon pour les trouvères) ;
- la flûte (sans pareil pour percer les tympans) ;
- la lyre (un peu païen quand même) ;
- la vièle (enfin un instrument qui en jette ! ) ;
- le cor de Chasse (pour les bénédictions des chasseurs).

Et bien sûr :
Le roi des instruments (dixit frère Hardouin, connaisseur de la chose) :
- l'orgue (aller donc voir un jour l’orgue de l’Ordre Lescurien à trois claviers, un des seuls spécimens du monde aristotélicien) ;

On recommandera, selon les conseils susmentionnés (afin de ne pas compliquer encore davantage la musique), de limiter l’usage des instruments pendant les cérémonies et sacrements.

N.B : La musique religieuse vocale sans accompagnement instrumental est interprétée « a cappella ».


[HRP :
Ce cours est parfois largement inspiré de wikipedia et des sites ramification.be et unavoce.fr]


Cours écrit par Vanwolk et Hardouin, frères lescuriens
Thomas d'Azayes
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