Séminaire secondaire 13 - Cas pratique
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Séminaire secondaire 13 - Cas pratique
Hardouin a écrit:Cas pratiques
Une fois sortie de ces murs, saurez-vous appliquer les vertus, la foi, le droit canon et le dogme aristotéliciens à votre vie quotidienne ?
Nous voulons nous en assurer.
1) Un baron spinoziste souhaite faire de vous son vassal. Acceptez-vous ?
2) En tant que membre du parti ULM, vous gagnez votre place au conseil. Mais le conseil est majoritairement hostile à l’Eglise. Que faites-vous ?
3) Un couple que vous avez récemment marié a demandé au maire de votre paroisse de les unir de nouveau. Que faites-vous ?
4) Vous êtes soldat. Un hérétique, soldat de l’armée à laquelle vous appartenez, est blessé sur un champ de bataille. L’aidez-vous ?
5) Vous êtes curé. Vos paroissiens vous demandent de maudire le camp de brigands qui attaquent votre village. Le faites-vous ?
6) Vous vivez encore sous le toit de vos parents. Votre père tombe dans l’athéisme. Devez-vous dès lors ne plus lui obéir ?
7) Vous être prêtre. Pouvez-vous briser le sceau du secret de la confession ? Dans quelles circonstances ?
Vous êtes fidèle aristotélicien. Un homme insulte l’Eglise sur la place publique. Il n’est pas aristotélicien. Aucun concordat n’a été signé dans votre comté. Que pouvez-vous tenter pour le faire taire ?
9) Vous êtes évêque. Un de vos diacres accuse votre vicaire général d’avoir succombé au péché de chair. Après avoir fait votre petite enquête, c’est la parole de l’un contre celle de l’autre. Qui croire ? Que faire ?
10) Vous êtes curé. Votre évêque refuse que vous alliez célébrer un mariage entre deux nobles qui lui sont très antipathiques. L’archevêque, son supérieur, vous donne un ordre direct : célébrer ce mariage. Qui écouter ?
11) Vous êtes camerlingue (c’est une fiction, hein !). Le roi accepte l’allégeance d’un comte hérétique. Que faites-vous ?
12) Ne concerne que les laïcs qui n'ont pas à suivre le cours sur les sacrements (toutefois les clercs peuvent essayer de s'y frotter, mais sans garantie de points bonus ) :
a) Lisez le concordat de votre province (ou à défaut celui de Paris) et expliquez comment et pourquoi il peut être amélioré.
b) Que pensez-vous d'autre part de l'obligation dans un concordat faite aux conseillers comtaux et bourgmestres d'être aristotéliciens pour pouvoir accéder à leur poste ?
c) Que pensez-vous de la présence permanente de l'archevêque de la province au sein du conseil comtal ? Devraient-ils avoir droit de vote ? de veto ?
d) Le point de vue de SE Aaron (voir lettre qui suit) sur la présence de clercs dans l'appareil administratif comtal est clair. Quel est votre point de vue sur la question ? Quels sont les limites et les dangers (s'ils existent) d'une Eglise trop impliquée dans la politique ?Père Aaron a écrit:
À l'universalité des fidèles,
aux peuples et aux nations,
Lorsqu'un conseil élu décide d'entreprendre des négociations en vue de signer un concordat
entre son comté et la Sainte Eglise Aristotélicienne et Romaine, il le fait en temps que fidèle,
en tant que croyant.
D'aucuns ont tort de considérer la Sainte Eglise comme une simple institution parmi d'autres.
Traiter avec notre Sainte Mère l'Eglise, c'est traiter avec l'Institution de Dieu sur terre, c'est
traiter avec l'Institution qui a sacré les rois de droit divin, a légitimé leur trône et leur
souveraineté.
Un concordat n'est pas un acte banal, un traité ordinaire, c'est un acte sacré, une démarche
symbolique, visant à relier l'autorité temporelle à l'autorité spirituelle, comme elle devrait
l'être, comme elle a été au tout début de l'humanité.
Il est une question que l’on doit garder à l’esprit : « Pourquoi signè-je un concordat avec
l’Eglise ? » Est-ce pour simplement entretenir de bonnes relations avec les autorités de Rome,
ou est-ce pour permettre au peuple, de tendre vers la vertu parfaite, notre Sainte Mère l’Eglise
le conduisant sur ce chemin ? Il est primordial de se poser la question car de là découlerait
toute l’attitude que vous adopteriez face aux négociations.
Ainsi, lorsque l'on entreprend de négocier un concordat, on le fait sous le regard du Tout-
Puissant. Aussi, défendre une liberté de for, une liberté de culte, dans le seul but de garantir la
liberté individuelle, est une position des plus incohérentes, dans cette entreprise de débat, si
l’on est fidèle et croyant. Si l'on s'engage dans la foi qui nous mène vers le Tout-Puissant, ce
n'est pas ensuite pour lui tourner le dos en tentant de faire accepter des articles offensants pour
la Sainte Eglise, l'ensemble des fidèles, la Création, et Dieu lui-même.
Il est parfois étrange de voir certains se battre corps et âme pour défendre la liberté
individuelle spirituelle alors que ces mêmes personnes se disent fidèles de la Sainte Eglise
Aristotélicienne. Ils disent faire partie de cette famille, mais d'un autre côté, ils permettent à
d'autres d'insulter cette famille et d’insulter l'Etre-Suprême qui a créé toutes choses en temps
opportun. Lorsque l'on est fidèle de la Sainte Eglise Aristotélicienne et Romaine, on croit en
l'autorité du Tout-Puissant et en celle de Son Institution terrestre, on croit en Son existence,
comme on croit en sa propre existence d'être humain. Aussi, si l'on est à ce stade, que tout
fidèle doit atteindre en recevant le baptême, comment pouvoir tolérer que l'on insulte son
Père, son Créateur, sous prétexte d'une liberté blasphématoire ?
Il en est de même quand certains interdisent l'accès à des charges temporelles aux clercs de la
Sainte Eglise. On prétexte, ici et là, qu'il n'est pas bon de mélanger le temporel et le spirituel.
En soi, qu'il n'est pas bon de mêler la Sainte Institution de Dieu sur terre, à l'institution des
hommes, pourtant eux-mêmes créés par le Tout-Puissant. Ainsi, les hommes refusent la
souveraineté suprême du Très-Haut dans leurs affaires. N'est-ce pas là un reniement de Sa
pleine autorité en tant que Créateur du monde ? N'est-ce pas là une chose insensée ? Les
clercs sont ceux-là mêmes qui connaissent le mieux les principes de la Vraie Foi véhiculée par
notre Sainte Mère l'Eglise. D’autres affirment qu’un prélat, s’il venait à être élu à un poste de
conseiller d’importance, aurait une surcharge de travail et qu’il serait bon pour lui
d’abandonner soit sa charge spirituelle, soit sa volonté d’être conseiller. Y-a-t-il une
législation particulière dans ces provinces qui interdisent aussi l’accès à des postes de
conseiller, si l’ont est officier royal, grand-maître d’un ordre ou pair de France ?
D’un côté on désire ardemment conclure un concordat avec la Sainte Eglise, mais de l’autre,
on l’écarte tout aussi vite de l’accès aux fonctions temporelles. En aurait-on peur ?
Pourtant, si l’on négocie ce concordat, c’est que l’on trouve une certaine confiance en
l’Eglise, qu’on la considère réellement comme l’Eglise de Dieu, qu’on croit, et à juste titre,
que rendre totalement libre l’Eglise sur le sol d’une province sera bénéfique pour le peuple ;
cette peur doit-elle alors être justifiée ? L’homme peut-il interdire le pouvoir temporel à Dieu
qu’Il exercerait par le truchement des hommes d’Eglise ?
Aussi je crois qu'il faut que chaque conseil, avant de négocier un concordat, fasse preuve
d'introspection, et se pose les bonnes questions, les questions qui mènent au Très-Haut, qui
mènent à la vertu et qui mènent à la foi. On ne peut d'une part accepter l'existence de Dieu, et
d'autre part nier l'autorité suprême qu'Il détient.
Je dirai de plus, que ceci est encore plus incohérent, lorsque c'est un fidèle de la Sainte Eglise
qui défend la liberté de culte, qui défend ceux qui offensent le Créateur. En effet sous couvert
d'une certaine tolérance, qu'ils prennent pour vertueuse, ils tolèrent la présence de la Créature
sans Nom à leurs côtés, ils tolèrent qu’Elle occupe des places au sein de l'administration du
duché, mais refusent obstinément l'accès aux postes de duc, juge, ou simple conseiller à un
évêque, un curé, ou un prélat.
Certain se défendent en prétextant qu'un homme d'Eglise, à cause de ses vœux, ne peut
remplir toutes les tâches qui lui incomberaient. Aussi je me pose certaines questions.
D'une part, ne vaut-il pas mieux un homme éclairé par les principes de la Vraie Foi, faisant
partie de la Sainte Institution, par laquelle Dieu fait entendre sa volonté, qu'un simple citoyen ?
D'autre part, un vieillard, où une femme enceinte, peut-il remplir toutes les tâches que le poste
de duc incombe. Je ne pense pas ! Pourquoi donc se cacher sous des prétextes fallacieux ? On
dit qu'un duc doit pouvoir mener une armée, mais lorsqu'on dit qu'un clerc le peut aussi, on
rétorque que le duc doit se battre avec ses hommes, ce qu’un prêtre ne peut. Or une femme
enceinte ne peut-elle devenir comtesse ? Y-a-t-il un âge limite pour devenir duc ? Pourtant je
doute qu'un homme sage de plus de trois quarts de siècle, qu’une femme portante enfant en
son ventre, ne puisse au milieu de la mêlée brandir épée et bouclier, tout en maîtrisant son
cheval… Et qu’en est-il des borgnes ou des estropiés...
Au fond, je crois que les hommes se font, ou veulent se faire, la plupart du temps une
mauvaise image de l'Eglise parce que celle-ci est régie par des principes et une morale qui
parfois déplaît. Mais n’est ce pas naturel qu'une institution spirituelle, d'autorité divine, édicte
des lois morales et spirituelles pour que l'homme vive le plus vertueusement possible dans le
respect de l'autorité divine ? Les hommes ne font-ils pas des lois pour que la société soit régie
de façon stable, afin que chacun puisse vivre, sans danger, sans peur ? Là où le temporel cadre
la société, l'Eglise elle cadre l'homme dans la société.
Je crois qu'il est important de bien comprendre cela, et de bien l'assimiler, avant de négocier
un concordat, avant de traiter avec l'Institution de Dieu sur terre, avant d'ouvrir les débats
avec le dépositaire des principes de la Vraie Foi. Remettre en question une partie, fut-elle
limitée, du dogme ou de l'autorité de la Sainte Eglise, c'est ne pas avoir compris ce qu'Elle est
vraiment, ce pourquoi Elle est présente sur terre, ce pourquoi Elle fut instituée par le prophète
Christos. Si l'on reconnaît Ses enseignements, on reconnaît l'autorité de l'Eglise.
Garder bien en mémoire cette partie du discours de notre ancien cardinal-camerlingue Lorgol :
« Tout pouvoir est de nature divine, aussi est-il naturel que les clercs, qui sont ceux des
hommes qui ont la connaissance la plus étendue des principes de la foy, sont ceux qui peuvent
le mieux régner dans le respect de l’essence même de l’autorité politique. Toutesfois, il est
vrai que les laïcs, qui n’ont point encore été illuminés par la révélation aristotélicienne, le
prophète ayant vu en rêve ce qu’était la cité idéale, et son gouvernement par la caste des
philosophes-roys, ne sont pas prêts à recevoir cette vérité intangible. Au clergé d’être patient
et consensuel. »
Mon raisonnement repose en grande partie là-dessus. Le très Saint Aristote en avait enseigné
les préceptes, ainsi que celui qui fut son maître un temps, Platon.
Bénédiction Apostolique.
Aaron de Nagan
Cardinal-Archevêque de Reims
Chancelier de la Nonciature Apostolique
e) Les clercs doivent-ils en toutes circonstances être jugés par leurs pairs (via une officialité épiscopale) et non par la justice temporelle ? Nous attendons ici une réponse développée.
f) De nombreuses lois stipulent l'interdiction d'insulter une des religions tolérées par le Comté ou ses représentants. Qu'en dites-vous ? Si vous êtes juge, devez-vous condamner un évêque s'il a eu le verbe haut face à un cathare (par exemple) ?
g) Que pensez-vous de l'intronisation d'un comte en début de son mandat par l'évêque de la province ?
h) Suprématie du droit canon sur les coutumes et lois locales ? Vous en dites quoi ?
i) Allégeance des rois et empereurs au Pape ? C'est une bonne idée ?
j) Le concordat de la province permet de faire exécuter les sentences de l'Officialité épiscopale par la justice séculière pour les récalcitrants. Trouvez-vous cela normal ?
h) Vous êtes ambassadeur apostolique. Le Comte de votre région refuse de signer le projet de concordat sous prétexte que ce concordat ne reconnaît pas la religion cathare. Que lui dire pour le convaincre ?
Ecrit par Hardouin, frère lescurien
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