Séminaire secondaire 19 - Les sacrements

Hardouin a écrit:Les sacrements


1) Introduction :

Nous supposons que le séminaire primaire que vous avez suivi s’est longuement attardé sur les sacrements aristotéliciens.
Toutefois, vous n’avez sans doute fait qu’évoquer le sacrement de l’ordination.
Ce cours vous permettra de combler cette lacune tout en évoquant par ailleurs d’autres cérémonies non sacramentelles telles que la consécration ou la bénédiction.


2) L'ordination, propose préliminaires :

Avant toute chose, rappelons que le sacrement d’ordination est justement un acte sacré.
L’ordinand ne s’engage pas seulement devant l’Eglise, mais devant Dieu. La grâce qui le touche ne peut être rejetée, sous peine de sacrilège.
Celui qui a accepté cette grâce et les commandements qui en découlent ne peut pas la « rendre ». Après avoir accepté ce don de Dieu, il voudrait un peu plus tard le restituer ?
Alors cet homme romprait volontairement le lien si particulier qu’il avait avec Dieu et n’est plus digne de Son amour et de notre communauté.

On ne peut donc retirer ni annuler la grâce divine, d’aucuns peuvent toutefois la rejeter, mais s’exposent alors aux conséquences formidables (dans son sens premier) de son acte.

Toutefois, si la grâce divine ne peut être retirée, comment expliquer que l’Eglise peut défroquer certains prêtres ?
En vérité, tout comme l’excommunication ne retire pas la grâce du baptême, le « défrocage » ne retire pas celle de l’ordination.

En effet, l’Eglise n’accorde pas cette grâce comme nous l’avons expliqué, elle prépare simplement à ce que l’homme la reçoive de Dieu (on dit donc de l’ordination qu’elle agit ex opere operato). Ainsi seuls Dieu et cet homme peuvent rompre le lien qui les unit.

Mais alors qu’est-ce que l’excommunication ou le « défrocage », il s’agit simplement d’une prise d’acte, dirons les légistes, de l’Eglise sur l’état de cette relation sus-mentionnée.
L’excommunication ne concerne que ceux qui ont déjà renié leur serment de baptême abjurant leur foi et abandonnant l’’amour divin, de même le « défrocage » n’est lui-aussi qu’un acte officiel et presque juridique du reniement du prêtre ordonné de ce qu’il avait reçu des mains de Dieu.
Le « défrocage » n’emporte pas le retrait de la grâce, il le constate.

Comment concilier nouvel amour d’un amour pour une femme et ordination ?
Oui, c’est bien le seul cas où la question se pose légitimement. L’Eglise a alors un rôle des plus importants à jouer compte tenu des engagements sacrés.

Celui/celle qui découvre l’amour envers un/une homme/femme perd-il la grâce divine ?
Oui, mais c’est cette fois Dieu lui-même qui retire sa grâce. Car voilà ce qui a été dit par la voix de son prophète Christos :

" Et vous, mes amis, comme vous devrez vous consacrer totalement à Dieu, comme je le fais moi-même, l’amour humain dans ce qu’il a de personnel vous sera à jamais interdit. Vous vous devrez d’aimer l’Humain, et non un humain. En ceci, le mariage n’est pas pour vous, ni même l’acte de chair. "

Dieu lui retire alors sa grâce. Est-ce à dire qu’il est aussi maudit que celui qui la rejetterait ? S’il est aristotélicien toujours vertueux, il reçoit alors encore l’amour divin mais perd l’alliance singulière qui existait entre Dieu et lui.
L’Eglise peut alors prendre acte dans ce cas de ce « défrocage » sans qu’il n’implique apostasie.


Quelques extraits du dogme et du droit canon sur l’ordination :

Le seul moyen pour l’âme de rejoindre le soleil et pour les anges de venir nous visiter, c’est de se fondre à la quintessence divine alias l’éther alias le « premier corps » alias le cinquième élément.
Le Créateur a donné à Christos le pouvoir d’utiliser l’éther pour permettre à ceux qui serraient appelés à le représenter sur terre d’être en contact étroit avec l’éther en étant élevés spirituellement par l’ordination à la prêtrise.
Seul celui qui a été élevé par l’ordination peut à son tour transmettre ce privilège à celui qui fait les voeux de suivre l’exemple de Christos et donc devenir un membre du haut clergé aristotélicien.
Le prêtre est donc forcément ordonné, il a reçu cette élévation d’un autre prêtre habilité à le faire de par son statut et sa charge dans l’Eglise.

Les voeux

Le candidat doit s’engager devant Dieu, un prélat et un autre prêtre sur quatre points.

- À ne pas porter d’arme de combat à l’exception des armes d’apparat liée à la noblesse ou au coutumier.

- À ne pas fonder de famille, de ce fait il fait vœux de chaste célibat et ne pourra adopter.

- À être exemplaire : il devra privilégier l'étude à la recherche de biens temporels. Il fera le nécessaire selon son rang et son statut dans la société, pour recevoir son accréditation de « Théologien de l'Église aristotélicienne, universelle et romaine » et mettre ses capacités au service de la vraie foi et des fidèles en général.

- À la triple obéissance : obéissance à la hiérarchie instaurée par Christos, l’obéissance aux dogmes, l’obéissance au droit canon.

3) La cérémonie d'ordination

Nous allons maintenant vous présenter les différents actes rituels qui doivent avoir lieu lors d’une cérémonie d’ordination.

Propos liminaire :
Celui qui confère ce sacrement est l'« ordinant » (autrefois appelé hiérophante, « celui qui initie »), celui qui le reçoit, l'« ordinand ».
Les différents objets représentant les différents éléments peuvent être touchés par l’ordinand… On parle alors de porrection.
L'ordination désigne donc pour rappel l'acte liturgique qui confère le sacrement indélébile de l'Ordre (i.e la mission confiée par Christos).

Une fois ordonné, le prêtre peut servir Dieu sous un autre jour ; il sera le plus souvent très vite nommé curé dans une paroisse pour qu’il exerce son sacerdoce. On dit qu’il est incardiné, par opposition à ceux qui veulent devenir compagnons d’Aristote/missionnaires par exemple.

a) Accueil du prétendant à l'ordination par un prélat et un tierce prêtre

b) Ouverture de la cérémonie
Lecture et homélie en rapport avec le sacrement de l'ordination

c) Credo
Récitation du credo par l'aspirant à l'ordination et les fidèles

d) Contenu
Discours décrivant l'aspirant à l'ordination, ce qu'il a accompli pour la cité, le()s poste(s) qu'il occupe ou occupait, sa place dans la ville...

L'imposition des mains ainsi que la parole marquent le prêtre d’un caractère spirituel indélébile. Un prêtre est ordonné au service d'un diocèse précis et promet obéissance à l'évêque et ses successeurs.

Ordinant : Fils bien-aimé, avant d'être ordonné prêtre, il convient que tu déclares devant l'assemblée ton intention de recevoir cette charge. Veux-tu être consacré à la prêtrise de l'Église Aristotelicienne ?
Aspirant à l'ordination : Oui.
O : Veux-tu accomplir ta mission de prêtre avec charité et simplicité de cœur, pour aider ton évêque, et faire progresser le peuple aristotélicien ?
A : Oui, je m'y engage.
O : T'engages tu à ne pas porter d’arme de combat à l’exception des armes d’apparat liée à la noblesse ou au coutumier ?
A : Oui.
O : T'engages tu à ne pas fonder de famille et à ne pont adopter. ?
A : Oui, je m'y engage.
O : T'engages tu à privilégier l'étude à la recherche de biens temporels ainsi qu'à mettre tes capacités au service de la vraie foi et des fidèles ?
A : Oui, je m'y engage.

Non loin de l'autel, le postulant à la prêtrise médite à genou au centre d'un cercle tracé autour de quatre colonnades sur lesquelles reposent des objets de belle facture. Une vasque d'eau pure pour l'eau, un petit brasier pour le feu, une pierre taillée pour la terre et un encensoir pour l'air. Ceux ci sont les symboles des quatre éléments de la théorie aristotélicienne. Le cercle et le futur prêtre figurent eux le dernier élément mystique : l'Éther, symbolisation de l'âme et de la présence du divin en toute chose.

O : Face à la flamme du brasier qui monte vers le ciel, promets-tu de vivre en communion avec l'oeuvre de Christos ainsi que dans le respect et l'obéissance de la hiérarchie de notre Sainte Église Aristotélicienne ?
A : Oui, je le veux.
O : Que le Feu aristotélicien purifie et donne bénédiction à ce serviteur du Très-Haut !
Face à la pierre taillée, socle fondateur sur lequel repose toute l'architecture de l'édifice de notre Sainte Eglise Aristotélicienne, veux-tu consacrer ta vie à suivre le chemin illustré par les paroles d'Aristote ? Promets-tu de vivre en communion avec tes collègues dans le respect et l’obéissance de la Foi et de notre dogme pour la vie ?
A : Oui, je le veux.
O : Que la Terre aristotélicienne purifie et donne bénédiction à ce serviteur du Très-Haut !
Face à l'odeur de l'encens qui chasse les mauvaises émanations, promets-tu de respecter de tout ton coeur, de toute ton âme et sans aucune restriction mentale les préceptes du droit canonique de notre Sainte Eglise Aristotélicienne ? Promets-tu d'aider les enfants de Dieu à échapper à l’Enfer lunaire en les éloignant de toute hétérodoxie ?
A : Oui, je le veux.
Que l'Air aristotélicien purifie et donne bénédiction à ce serviteur du Très-Haut !
Face à l'eau symbole de pureté, promets-tu de partager de tout ton coeur, de toute ton âme et sans aucune restriction mentale les préceptes de l'éthique aristotélicienne qui consiste principalement à trouver le juste milieu entre abstinence et débauche ? Promets-tu de tout ton coeur, de toute ton âme et sans aucune restriction mentale de refuser de sombrer dans le péché en cultivant les vertus et en luttant contre les vices ?
A : Oui, je le veux.
O : Que l'Eau aristotélicienne purifie et donne bénédiction à ce serviteur du Très-Haut !

Le Prélat invite le candidat à s'agenouiller ou s'allonger.

O : Béni ton serviteur, Ô Très-Haut et octroi lui ta protection et ta faveur.
Apposition des mains sur la tête du candidat.
O :Que l'Ether aristotélicien achève lui-même en toi ce les autres éléments ont débutés. Frères, avec tous les saints qui intercèdent pour nous, confions à la miséricorde de Dieu celui qu'il a choisi comme prêtre.
Par l'imposition de mes mains et l'Ether aristotélicien, reçoit les pouvoirs de ton ministère [ici on peut nommer quelques sacrements] et guide les fidèles aristotéliciens par l'exemple de Christos et d'Aristote afin de les aider à accéder au Paradis solaire.

e) Prêche
Le prélat invite l'ordonné à se relever afin qu'il se présente à ses ouailles et réalise son premier prêche.

f) Communion

N.B :
Après la cérémonie de vœux d’obéissance, la plus ancienne cérémonie se faisait par ces mots :

Que le Très Haut protège cet homme/femme des impures et fasse de lui/elle un de tes fidèles !
Que le très saint Aristote, insuffle la Raison dans ses pensées,
Que Notre Créateur le bénisse, car il/elle a choisi de servir à la diffusion de Sa parole !
Que le très saint Christos insuffle la paix dans son cœur et le guide comme il a guidé les Apôtres
Que cet homme/femme devienne le guide des croyants vers la paix, l’amour et le paradis solaire.
Par Christos qui consacra les Apôtres et par le pouvoir qu’il nous a transmis de perpétuer ce geste,
Moi <non et fonction du prêtre>, je te nomme <nom de la charge religieuse> pour que tu sois le relais de la vraie foi dans la communauté des fidèles.

<nom du clerc et éventuellement titre>, tu es nommé <nom de la charge> pour la gloire du Créateur et de son Eglise terrestre. Désormais tout acte de blasphème fait contre toi serra une injure envers le Très Haut lui-même.

EXERCICE :

Célébrez l'ordination d'un prêtre dont vous inventerez la vie.
Le texte doit contenir un maximum de RP afin de donner une certaine contenance aux paroles. Celles citées ci-haut sont données à titre d'exemple, et ne constituent en rien une trame à suivre en toute circonstance.


4) Bénédiction et consécration :

Ce cours sur les sacrements est également l’occasion de s’intéresser à la bénédiction et à la consécration (Lien idoine vers dogme).

Premièrement : nous vous demandons de nous rédiger un exemple de bénédiction sur un objet/animal/homme de votre choix, mais dont la supplication ne sera pas adressée aux archanges, mais à un saint particulier qui aura un rapport avec l’objet/animal/homme en question.
Par exemple, si vous voulez bénir des vendanges, vous intercéderez auprès de Sainte Boulasse.

Deuxièmement : Vous savez que la consécration est notamment faite par aspersion d’eau bénite accompagnée de la prière de bénédiction.
L’eau bénite, consacrée par l'Église, est un sacramental. Pouvez-vous me citer d’autres sacramentaux qui produisent des effets plus ou moins similaires ?

Troisièmement : À part les cinq sacrements, la bénédiction et la consécration, connaissez-vous d’autres cérémonie ou actes rituels qu’un prêtre peut célébrer ? Faites un plus long résumé de la cérémonie que seuls les prélats peuvent célébrer.


Ecrits par Hardouin, frère lescurien
(la cérémonie-type vient de SE Vincent.Diftain)